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L’ANALYSE REICHIENNE : DESCRIPTIF
Tout ce qui existe dans la structure psychique existe aussi dans le corps sous une autre forme. Le corps est l’aspect matériel de l’esprit et l’esprit est l’émanation du corps. L’unité corps esprit est quasi un vain mot, la désignation subdivisée d’un tout indéfinissable, comme les deux faces d’une médaille.
Comment les blocages ou dysfonctionnements de l’appareil psychique se retrouvent-ils dans le corps ?
Principalement sous forme de tensions chroniques et de limitations fonctionnelles. Certaines passent inaperçues, d’autres sont conscientes, d’autres, enfin provoquent des symptômes ou maladies diverses de nature chronique.
Exemples :
1ère catégorie : certains ont la tête dans les épaules, le thorax surdéveloppé ou développé sur un seul côté. Pour d’autres, les épaules forment un arc convexe ou concave. La colonne vertébrale marque une courbure exagérée à la nuque (bosse de bison), le bassin n’est pas en place (lordose lombaire) etc…
2ème catégorie : le cou et la nuque sont toujours douloureux. Les trapèzes sont affreusement tendus. Fréquente sensation de boule dans la gorge, oppression de la poitrine, boule à l’estomac, crampes dans les jambes. Voix en décalage avec l’aspect corporel (voix féminine dans un corps viril ou inversement).
3ème catégorie : Quasi toutes les affections chroniques:
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Peau : eczéma, psoriasis, calvitie (hommes), pelade (femmes), cellulite
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ORL : infections à répétition, maux de gorge, rhinite chronique, acouphènes non traumatiques, bégaiement
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Hyper tension chez les sujets jeunes
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Asthme
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Troubles sexuels
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Migraines, maux de tête divers
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Ulcère à l’estomac, constipation, colites
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Varices,
etc…
A un stade ultérieur, on trouve des organisations pathologiques élaborées marquant l’échec des premières défenses corporelles (symptômes corporels) ou psychiques (traits caractériels) : anxiété permanente, angoisse, phobie, symptômes dépressifs, trouble de l’alimentation, déviations sexuelles.
Transversalement, on trouve : stress chronique, insatisfaction générale, perte du désir, mal-être, hypersensibilité, difficultés liées à l’affectivité, au couple.
LA MÉTHODE
C’est le plus souvent en partant du corps que l’on sollicite par des mobilisations spécifiques que l’on accède à des sensations ou/et des émotions ou/et des images, souvenirs, pensées que l’on reprend et élabore au niveau de la conscience. Par exemple : certaines « mises en action » (mobilisations) des yeux, inspirés de l’observation des nouveaux nés et nourrissons, nous font entrer en contact avec des sensations venues de l’environnement périnatal, mais aussi avec l’utilisation actuelle de ces apprentissages primordiaux et aussi avec ce que l’on en a fait au cours de l’histoire de notre développement.
Chaque travail agit directement sur la tension et sur l’énergie qui la maintien (comme si on vidait un réservoir) et cette énergie redevient disponible et s’intègre alors à une fonction corporelle, mais elle vient également enrichir la pensée. C’est à dire, par exemple, que si on a toujours les mains froides et qu’après un travail sur les épaules et les bras, on retrouve la chaleur naturelle des mains, on a bien rétabli une fonction biologique, thermique, mais aussi une conscience de ses mains qui se traduit par une capacité mentale à « manipuler » à utiliser ses mains, à être « manuel ». Ouvrir cette capacité c’est rendre la pensée plus fonctionnelle. Et ainsi de suite jusqu’à ce que quasi tout le corps soit libéré (faire fondre la cuirasse) et que la pensée soit totalement fonctionnelle, ancrée, couplée au corps de telle façon que l’action découle naturellement de la pensée (objectif déclaré des arts martiaux).
Ainsi se déroulera la thérapie, depuis le plus archaïque, les yeux, ou il y a peu d’énergie, mais beaucoup de contrôle, jusqu’au bassin, ou il y a beaucoup d’énergie et où on trouve « in fine » la sécurité interne, c’est à dire une sécurité indépendante de l’extérieur (confiance et acceptation de soi et du monde).
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