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Personne n'est parfait

(présentation de livre)
Par Saverio Tomasella, Psychanalyste
Page Psycho-Ressources de Saverio Tomasella
Éditions EYROLLES
Mai 2005

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Présentation des auteurs

Catherine Podguszer, psychanalyste, membre de la Fédération des Ateliers de Psychanalyse, est fondatrice et responsable du site www.psychanalyse-in-situ.fr.

Saverio Tomasella, psychanalyste, membre associé de l’Association européenne Nicolas Abraham et Maria Torok, est co-responsable du site www.psychanalyse-in-situ.fr.

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Présentation de l'ouvrage

Ce guide nous accompagne sur le chemin de la tolérance. Il nous invite à laisser de côté les prétentions, les jugements tout faits sur les autres et les comparaisons. Vivre en bonne intelligence avec soi-même et avec les autres commence par la découverte de ses imperfections. Il s’agit de s’accepter, en entier, avec ses nombreuses facettes : les multiples visages de l’autre en soi. A nous ensuite d’inventer une vie qui nous ressemble, en relief et en couleurs.

Au sommaire :

1. « L’herbe est plus verte ailleurs »
Nous nous réfugions derrière des masques, ou des étiquettes, que nous présentons aux autres pour être reconnus ou oubliés.
2. « Ce n’est pas si simple »
A l’épreuve quotidienne de la réalité, ces masques finissent par se fissurer.
3. « Si ça se trouve »
Quelles souffrances inavouées se cachent sous nos masques ?
4. « La face cachée de la lune »
Pour nous libérer des masques et sortir de nos casiers étiquetés qui nous entravent, mieux vaut reconnaître et comprendre, nos blessures intimes.
5. « La vie en couleurs »
Comment arriver à vivre autrement, plus en accord avec soi-même et les autres ? En quittant tout d’abord les chemins battus de nos habitudes qui nous enferment, en nous reposant sur nos forces créatives retrouvées et en acceptant de nous sentir enfin responsables.

Extrait

L’écorchée vive

Parfois, nous rencontrons des personnes qui traversent de telles difficultés (séparation, divorce, licenciement, mort d’un proche) qu’elles semblent d’une fragilité extrême, prêtes à s’effondrer, à s’effriter. Elles sont complètement à vif… Cette intense vulnérabilité peut faire penser à un passage par la folie, de l’avis même de celles et ceux qui le traversent. Il s’agit néanmoins d’une phase très éclairante sur les moments de détresse vécus autrefois dans la petite enfance. Détresse qu’il est alors possible de reconnaître, et ainsi de transformer (1) . Ce fut le cas de Saïda, qui fut assaillie à ce moment-là de souvenirs de son enfance qu’elle avait complètement occultés.

« Comment ai-je pu oublier combien c’était difficile, petite fille, de me retrouver seule dans mon lit, épuisée, presque mourante, lorsque je suis tombée malade à Alger ? Combien c’est difficile d’accepter de réaliser l’indifférence de mes parents. Ils m’auraient laissé crever !
Après, quand je me retrouvais seule la nuit dans mon lit, je faisais de terribles crises d’angoisse. J’étais persuadée que j’allais mourir, étouffée ou le cœur explosé. Comment ai-je pu oublier cela ? »

Saïda comprends alors, qu’il n’est plus nécessaire pour elle de retenir toute forme d’émotion qui pourrait sembler « trop vive », « trop forte » et, du coup, déplacée. Les sentiments étaient interdits dans sa famille. Elle avait réussi, enfant, à tout maintenir en elle, sans rien montrer de ses ressentis. Elle pouvait enfin s’exprimer et goûter la liberté de sa parole, sans crainte d’être rabrouée.

Lorsque ces moments de perte et d’égarement durent trop longtemps, durant l’enfance notamment (et pour certains jusqu’à l’âge adulte), l’ultime recours peut consister à trouver refuge – pour un temps plus ou moins long - dans un monde irréel (2) .

Pour Gérard, les femmes sont rangées en deux catégories bien distinctes. Il y a les « intouchables » et les autres, comme son ex-femme ou comme Sophie, son amie actuelle… Il s’était marié très jeune. Sa première femme correspondait aux critères de ses parents. Même milieu social, mais surtout… « même ennui ! ». Les femmes intouchables sont celles dont il « rêve ». Agnès représente depuis des années celle qui le « comblerait de bonheur ! »… Elle a tout ce qu’il croit « aimer »… sauf qu’elle n’est pas disponible… Ce qui le met dans une attente sans fin (sans faim) et dans une inlassable dépréciation de ses relations réelles. […]


Catherine Podguszer
Saverio Tomasella

NOTES:

1. Le chapitre suivant propose de nombreux exemples de ces « passages à vide ». 
2. Voir Novo, le superbe film de Jean-Pierre Limosin (France, 2002).

© Eyrolles, 2005.

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Presse

Service de presse du groupe Eyrolles : Valérie Riché
Tél. : 01 44 41 46 05 – Fax : 01 44 41 41 98 – e-mail : presse@eyrolles.com 

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